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30 janvier 2014 4 30 /01 /janvier /2014 18:09

chimulus-nouvel-obs-humour-theorie-du-genre.jpgSylvie Lhoste

Je prends ici la parole pour dénoncer une nouvelle manoeuvre montée par des mouvements (notamment d'extrême droite) qui se montrent habiles à semer le trouble dans les esprits cette fois à propos de la prétendue « Théorie du genre » qui serait au programme scolaire.
 

Le taux d'absentéisme à l'école à l'occasion de la Journée de retrait de l'école m'a décidé à publier ce « Coup de calcaire à propos de l'enfumage de la Théorie du genre ».

 

Notre association a pour vocation l'aide aux sans-abris, aux sdf et aux exclus.

 

Et au rang des exclus que nous trouvons dans la rue, il y a parfois des jeunes mis à la porte du domicile familial en raison de leur homosexualité incomprise, rejettée, niée...

 

Pourquoi ? Tout simplement parce que dans le pays de l'égalité, de la liberté et de la fraternité on nie encore parfois le droit aux individus d'être ce qu'ils sont au plus intime d'eux mêmes et de reconnaître cette liberté à autrui.

 

 

Qu'est-ce que cette fameuse « Théorie du genre » ?

L’expression « théorie du genre ou « gender » est utilisée par certains auteurs catholiques depuis une vingtaine d’années afin de rejeter toute idéologie visant à déstabiliser les rapports femmes/hommes et les lois allant dans le sens de l’émancipation des femmes et de la lutte contre les stéréotypes sexuels. « Papa va au bureau, maman fais le ménage… »

A l’heure où le mariage homosexuel est devenu légal et où certaines reformulations de textes de loi destinés à renforcer l’égalité entre hommes et femmes, cela déplait forcément à certains de mouvements à nombre de mouvements ou groupes politiques de droite et d’extrême droite.


Farida Belghoul choisit en 2013 de se rapprocher d'Alain Soral et de son association Égalité et Réconciliation… Elle s'engage contre l'introduction de la « théorie du genre » que le gouvernement déclare clairement comme n’avoir jamais figuré dans les programmes scolaires.


Le 13 décembre, Farida Belghoul lance l'initiative « Journée de retrait de l'école », invitant les parents à retirer leurs enfants de l'école une journée par mois à partir de janvier 2014, en justifiant cette absence par la phrase : « Journée de retrait de l'école pour l'interdiction de la théorie du genre dans tous les établissements scolaires. »


La première initiative a lieu le 24 janvier dernier. Cette action a amené le ministre de l'Éducation nationale Vincent Peillon a réagir en personne lors des questions au gouvernement : « L’Éducation nationale refuse totalement la « théorie du genre » et les instrumentalisations de ceux, qui, venus de l’extrême droite, négationnistes, sont en train de vouloir répandre l’idée qui fait peur aux parents et qui blessent les enseignants que tel serait notre point de vue ».


Début 2014, elle lance l'initiative de « l'année de la robe », en appelant toutes les femmes à porter la robe et à laisser le pantalon aux hommes...Quel progrès !

 

 

Un exemple de propagande sur la toile...

 

echanges-internet-a-propos-de-la-theorie-du-genre.png

Vous admirerez la manière dont ce qu'on présente comme « un bouquin destiné
aux enseignants » devient rapidement « un dossier officiel de l'OMS »

puis un « tableau »...

Avant que l'article ne soit totalement retiré par son auteur !

 

reference-aw.jpg

 

Un rapport de l'OMS en cause

 

standards-pour-education-sexuelle-en-europe-oms.jpgAlors que dit-elle de si effrayant cette fameuse page 39 du rapport de l'OMS rédigé en 2008, par une vingtaine d'experts sous l'égide du ministère de la santé et de la politique sociale espagnol et du bureau européen de l'OMS ? Un rapport rappelons-le publié il y a plus de trois ans…

 

Dans ce document de 70 pages, il y a six occurrences du terme « masturbation ». Il n'est à aucun moment question « d'encourager » les enfants à se masturber. En revanche, les auteurs du rapport rappellent qu'une forme d'autosexualité existe dès le plus jeune âge et qu'il conviendrait d'en informer les enfants qui en font la demande.

 

page-39.png

 


Je vous donne à lire en fin d'article les articles publiés le 28 janvier dans Le Monde et dans Le Nouvel Obs qui démontent ces intox qu'on est si adroit à faire avaler à ceux qui n'ont pas pris le temps de lire les documents incriminés...

 

 

Le programme ABCD de l'égalité sujet à controverse ?

 

theorie-du-genre-de-quoi-parle-vraiment-l-abcd-de-l-egalite.jpgVous pouvez le consulter en ligne pour vous faire votre propre idée.


Le dispositif ABCD de l’égalité, conçu en partenariat avec le ministère des droits des femmes, est une des actions phares prévues par la convention interministérielle entre les filles et les garçons, les femmes et les hommes dans le système éducatif signée le 7 février 2013.

 

Il vise à sensibiliser les enseignantes et les enseignants à la question de la reproduction des stéréotypes sexués au sein même de l’école primaire et à introduire un profond changement des mentalités en la matière.

 

À cet effet, les professeures et professeurs des écoles et leur encadrement reçoivent une formation ainsi qu’une documentation pédagogique adaptée (outils d’auto-observation et d’observation des pratiques des élèves, aide à l’analyse des manuels, parcours pédagogiques disciplinaires…).

 

 

En conclusion

 

garcon-aspirateur.jpgN'en déplaise aux partisans d'un dogme religieux - ou pas - que le document de l'OMS ou l'ABCD de l'égalité effraient, il est temps que chacun aprenne à respecter l'autre et aprenne qu'il a le droit de se comporter comme il en a envie dans sa vie sans en supporter de conséquences discriminatoires.

Et tant pis si c'est l'école de la République qui doit se jeux-fille.jpgcharger de ce rappel aux lois !

 

Une petite fille peut jouer aux "jeux de garçons" tout comme un petit garçon peut jouer aux "jeux de filles" sans que cela ne les prédispose à quoi que ce soit.
 

Sauf, peut-être, une fois devenus adultes, trouver "normal" qu'une femme puisse être maman, footbaleuse et gagner le salaire qui fait vivre sa famille sans y perdre féminité. Où qu'un papa puisse se raser le torse, changer la couche du bébé ou tricoter sans y perdre sa virilité...

L'éducation sexuelle définie dans le rapport de l'OMS permettra aux enfants de comprendre que les adultes n'ont pas le droit de toucher à leur corps ; que la masturbation est naturelle mais ne se pratique pas en public ; que l'attirance sexuelle n'est pas toujours héterosexuelle chez les adultes ; qu'il existe d'autres modèles de couples et de familles que ceux qu'ils connaissent ; que le modèle social ou sexuel des adultes de leur famille ne prédispose en rien ce qui seront les leurs plus tard ; qu'il arrive qu'on puisse naître avec un sexe pas clairement défini et qu'on n'est pas obligé d'en souffrir toute sa vie...

 

Et alors ?

 

Rien. Rien que de l'information... Et c'est justement ce que craignent notamment les mêmes qui s'opposent encore aujourd'hui au mariage pour tous. Parce qu'ils souhaitent que le modèle qu'ils défendent s'appliquent à toute la population.  

 

Cela s'appelle de l'extrémisme !

 

Et l'extrémisme c'est le refus de toute alternative à sa propre doctrine politique, religieuse ou idéologique par la mise en oeuvre de moyens - dont la théorie du complot - pour tenter de l'imposer à toute la population !

 

 

Articles contre intox

 

 Samuel Laurent et Jonathan Parienté, Le Monde 

 

logo-le-monde.jpgC'est le dernier « coup » des opposants à la supposée « théorie » du genre : suivant les recommandations de Farida Belghoul, ancienne figure de la lutte des « Beurs » des années 1980, devenue proche du militant d'extrême droite Alain Soral, des dizaines de parents ont retiré, lundi 27 janvier, leurs enfants de l'école pour protester contre « l'enseignement obligatoire de la théorie du genre » dès la primaire.

 

Lire les dernières informations Après des boycotts de parents, Peillon dément tout enseignement du « genre » à l'école
 

Une vaste opération d'intox, qui repose sur des fantasmes de plus en plus répandus.

 
Première intox : il existerait une
« idéologie du gender » pour imposer de force « une société basée sur les orientations sexuelles qui deviennent le fondement du droit et de l'égalité »

 

C'est la première escroquerie des anti-« gender » : ils postulent qu'il existe une « idéologie » du « gender », une sorte de théorie philosophique et politique, voire d'agenda précis qui serait suivi par les tenants de ce « courant », avec un but à atteindre.

Or, c'est tout simplement faux. Les anti ont réussi assez brillamment à amalgamer deux notions très différentes. Il y a d'un côté les « gender studies », issues des Etats-Unis, qui sont un paradigme universitaire : dans les années 1960 et 1970, plusieurs chercheurs ont étudié les raisons des inégalités hommes-femmes, dont ils ont fait un matériau d'études. En réalité, ces « gender studies » se traduisent par « études sur le genre », et sont donc une discipline universitaire, en aucun cas une idéologie ou une théorie politique. D'autant qu'au sein de ce courant universitaire les oppositions sont vives.

 

Lire : La « théorie du genre », ennemie de « l'ordre naturel »

 

D'un autre côté se trouve la politique de lutte contre les inégalités hommes-femmes que mène le gouvernement, et que menaient déjà ses prédécesseurs. Cette politique passe par une sensibilisation à la question des inégalités et des « rôles » sociaux de l'homme et de la femme, notamment à l'école.

 

Sur le fond, l'éducation nationale a peu à peu intégré des questions de société et une forme de sensibilisation, que ce soit à l'écologie, au racisme ou aux dangers des drogues. La nouveauté provient de l'intégration des questions de discrimination sexuelle et d'égalité homme-femme, avec les « ABCD de l'égalité ».

 

Deuxième intox : l'enseignement de la « théorie du genre » devient obligatoire

Ce climat d'hystérie autour des questions d'égalité hommes-femmes ou de lutte contre l'homophobie débouche sur des phénomènes assez dramatiques, comme cette vague de SMS appelant les parents à retirer leurs enfants des écoles un jour donné pour dénoncer cet « enseignement obligatoire » du « genre ».

 

Derrière ces rumeurs, on trouve l'extrême droite. Plus précisément, des militants proches de l'extrême droite qui ont monté un « jour de retrait de l'école », assurant que « l'Etat, sous couvert de lutter contre l'homophobie, introduit à notre insu la théorie du genre à l'école : homosexualité, bisexualité et transsexualité entrent dans tous les programmes scolaires ».

 

L'enseignement de l'égalité hommes-femmes est prévu par la loi depuis 1989 et l'article L. 121-1 du code de l'éducation : « Les écoles, les collèges, les lycées et les établissements d'enseignement supérieur [...] contribuent à favoriser la mixité et l'égalité entre les hommes et les femmes, notamment en matière d'orientation. [...] Ils assurent une formation à la connaissance et au respect des droits de la personne ainsi qu'à la compréhension des situations concrètes qui y portent atteinte. [...] Les écoles, les collèges et les lycées assurent une mission d'information sur les violences et une éducation à la sexualité. »

 

La politique d'éducation à l'égalité entre hommes et femmes est d'ailleurs un objectif européen, puisque l'Union européenne a fait de l'égalité hommes-femmes un principe fondamental. Elle demande donc aux Etats membres de transcrire ce principe par des actions diverses, et notamment de sensibilisation à l'école. Le gouvernement a poursuivi cette politique en évoquant la lutte contre les « stéréotypes » sur les hommes et les femmes.

 

Il s'agit donc de quelques activités pédagogiques destinées à sensibiliser à la non-discrimination des homosexuels et à l'égalité entre les sexes. En aucun cas de l'enseignement d'une « théorie du genre ». De même, évoquer les « stéréotypes de genre » signifie expliquer aux enfants les clichés liés au genre, par exemple celui de la femme à la maison et cantonnée aux tâches ménagères. Il ne s'agit évidemment pas de « déguiser les petits garçons en filles », comme on le lit chez les anti-« gender ». La convention interministérielle de 2013 est d'ailleurs assez proche de celle qui avait cours depuis 2006, et qui n'était donc pas le fruit du travail du gouvernement actuel. 

 

Troisième intox : un document distribué en primaire enseigne la « théorie du genre »

 

Pour mettre en place son programme de sensibilisation, l'Education nationale a distribué dix séquences pédagogiques, adaptables de la grande section de maternelle au CM2, expérimentés dans plus de 600 classes de 275 écoles.

 

Evidemment, pour les « anti-gender », ce document est un « cheval de Troie ». « Au nom de l'égalité, on veut traquer et chasser chez nos enfants, dès l'âge de 5 ans, tout comportement typiquement féminin ou masculin », dénonce Vigi Gender, le site qu'ils ont mis en place. Un tract de La Manif pour tous fustigeait « cette vision idéologique, dans la droite ligne des concepts gender. Elle revient à nier notre réalité biologique et culturelle et à déconstruire les repères élémentaires de nos enfants. Sous couvert de lutte pour l'égalité, c'est l'indifférenciation entre garçons et filles qui se profile ! ».

 

Il suffit pourtant de lire le site de l'ABCD, et particulièrement les outils pédagogiques mis à disposition des enseignants, pour constater qu'il n'y a pas là de quoi hurler au scandale – à moins de considérer que l'égalité entre femmes et hommes n'a pas sa place à l'école. Les activités proposées pour combattre les stéréotypes consistent en leur déconstruction : il n'y a pas des sports de filles et des sports de garçon, analyses d'œuvres d'art qui illustrent les différences de mode au travers des époques, etc.

 

Quatrième intox : la masturbation serait encouragée dès la maternelle

 

C'est l'un des derniers angles d'attaque des contempteurs de la supposée « théorie du genre » : l'Organisation mondiale de la santé (OMS) enjoindrait aux écoles et crèches d'« encourager la masturbation enfantine ». Pis, le document serait « un abrégé de corruption de mineurs inspiré par la théorie du genre ».

 

Ce rapport a été rédigé, à partir de 2008, par une vingtaine d'experts sous l'égide du ministère de la santé et de la politique sociale espagnol et du bureau européen de l'OMS. Il a été publié il y a plus de trois ans… mais n'a été popularisé que ces dernières semaines à la faveur de sa traduction en français par une institution suisse.

 

Selon ce document, l'éducation sexuelle informelle n'est pas suffisante pour garantir un niveau satisfaisant de santé sexuelle et ce afin que les individus puissent se « comporter en connaissance de cause, non seulement envers eux-mêmes, mais aussi envers la société ». Il rappelle l'état des connaissances sur le développement de la sexualité aux différents âges de l'enfant et appelle, justement, à différencier les discours à ses différents stades du développement :

« Lorsque l'on parle de comportements sexuels des enfants et des jeunes, il est primordial de garder à l'esprit que la sexualité des enfants est différente de celle des adultes et qu'il est faux d'analyser les comportements sexuels des enfants et des jeunes du point de vue de la sexualité des adultes. Les adultes donnent une signification sexuelle à certains comportements sur la base de leurs expériences d'adultes et trouvent parfois difficile de voir les choses du point de vue des enfants. Or, il est essentiel d'adopter ce point de vue. »

 

Aussi dressent-ils une liste de « standards » pour « promouvoir la santé sexuelle et à développer ou adapter des programmes d'éducation sexuelle à différents niveaux de développement et de formation ». Dans ce document de 70 pages, il y a six occurrences du terme « masturbation ». Il n'est à aucun moment question « d'encourager » les enfants à se masturber. En revanche, les auteurs du rapport rappellent qu'une forme d'autosexualité existe dès le plus jeune âge et qu'il conviendrait d'en informer les enfants qui en font la demande.

 

Rappelons enfin que dans sa version en vigueur depuis 2004, le code de l'éducation indique qu'« une information et une éducation à la sexualité sont dispensées dans les écoles, les collèges et les lycées à raison d'au moins trois séances annuelles et par groupes d'âge homogènes ».

 

Cinquième intox : le gouvernement voudrait interdire l'enseignement à domicile

 

Hystérie, approximations, alerte permanente au « totalitarisme » et à la « dictature », les « anti-gender » instaurent un climat dans lequel il est difficile de distinguer le vrai au milieu des outrances. Dernier cas en date : la prétendue volonté du gouvernement d'interdire l'enseignement à domicile. « La théorie du gender sera imposée à tous, quitte à interdire l'école à la maison », pouvait-on lire sur des sites proches du mouvement. L'information s'est évidemment très vite répandue.

 

Or, ici encore, on est dans la confusion complète et savamment entretenue. Les « anti » ne précisent en général jamais que le texte dont ils parlent n'est pas un projet de loi, mais une proposition. En clair, il n'émane pas du gouvernement, mais des parlementaires. Et, en l'espèce, il ne vient pas de parlementaires de gauche supposés vendus au « gender », mais des sénateurs UMP Hugues Portelli, Christian Cambon, Jacques Gautier, Hélène Masson-Maret, Michel Houel, Colette Mélot et Louis Pinton.

 

Leur idée est de limiter les possibilités d'enseignement à domicile pour éviter « une désocialisation volontaire, destinée à soumettre l'enfant, particulièrement vulnérable, à un conditionnement psychique, idéologique ou religieux ». Ils demandent qu'une scolarisation à domicile soit validée par un médecin agréé qui reconnaisse de réelles difficultés pour l'enfant à être scolarisé. 

 

Cette proposition n'est donc pas une mesure que le gouvernement s'apprêterait à prendre : il s'agit d'une initiative parlementaire, issue des rangs de l'opposition de droite au Sénat, et qui n'a que peu de chances de devenir réalité dans l'immédiat.

 

 

 Arnaud Gonzague - Le Nouvel Observateur

 

nouvelobs.jpgDans un certain nombre d’écoles les 24 et 27 janvier, les enfants ont séché les cours… avec l’approbation de leurs parents. Ceux-ci ont en effet répondu à l’appel de la Journée de retrait de l’école (JRE), une association qui les invite à boycotter, une fois par mois, l’enceinte des établissements en signe de protestation.

 

Protestation contre quoi ? Contre la "théorie du genre", cette théorie qui n’a pas la moindre existence académique, mais que beaucoup de groupes d’extrême-droite (JRE est animée par Farida Belghoul,  proche du penseur "national-socialiste" Alain Soral) agitent comme un chiffon rouge pour alarmer les parents les moins bien informés.

 

Dans le collimateur de ces idéologues rusés : l’"ABCD de l’égalité", un programme qui vise à faire réfléchir les écoliers sur les stéréotypes misogynes ou homophobes et à lutter contre les réflexes assignant les filles et les garçons à certaines pratiques ou à certains loisirs. Rien que de très ordinaire en somme.

 

Mais pour ces amateurs de conspirations, ce programme vise d'abord à instiller un insidieux poison dans les cerveaux malléables de nos enfants. Et, comme on va le voir, ils ne manquent pas d’imagination !

 

1 On va forcer les enfants à faire ce qu’ils n’aiment pas

 

"ABCD de l’égalité" entend faire réfléchir les enfants sur les injonctions qui enferment les sexes dans des croyances et pratiques systématiques. Les filles sont-elles moins intelligentes que les garçons ? Est-ce à elles et uniquement à elles de langer des poupons et aux garçons de se faire la guerre à la récré ? Faut-il se moquer de ceux qui font différemment ? etc.

 

Vues par les antis, ces débats cachent en réalité des campagnes de dévoiement. La loi pousserait le personnel enseignant à traumatiser les enfants en les forçant à faire le contraire de ce qu’ils ont envie ! "Si une fille aime jouer à la poupée, pour le lobby LGBT [homosexuel, NDLR] c'est un stéréotype de genre qu'il faut combattre en la conduisant plutôt à jouer aux petites voitures. Si un garçon veut jouer aux petites voitures, le lobby LGBT l'incitera alors à jouer à la poupée", lit-on sur le site de JRE.

 

Un raccourci repris par le philosophe Alain Finkielkraut : "Quand une petite fille voudra jouer à la poupée et qu’un garçon fera glisser une voiture sur la table en faisant vroum-vroum, on dira au garçon : 'Mais qu’est-ce que t’as à jouer à faire vroum-vroum ? Joue donc à la poupée !' Et à la petite fille, on lui demandera de faire vroum-vroum ou de jouer au ballon !"

 

2 On va leur montrer des choses pour adultes

 

"Les pratiques sexuelles des adultes ne concernent en rien les enfants", écrit le site anti Touche pas à nos gosses. Comment ne pas être d’accord ? Evidemment, le terme "pratiques sexuelles" est pensé pour faire peur. Va-t-on parler aux enfants d’école primaire fellation, levrette ou jeux SM coquins ?

 

Bien entendu, rien de tel : en classe, il s'agit d'évoquer l’homosexualité comme une préférence affective et amoureuse, pas une pratique sexuelle. Comme si les enfants ignoraient ce qu’est l’attirance amoureuse !

 

Mais Alain Finkielkraut s'inquiète, pour les "enfants qui n’ont jamais entendu parler de sexualité ni a fortiori d’homosexualité". On ignore qui sont ces enfants, mais on l'encourage vivement à discuter avec des écoliers de CM1 ou CM2 pour découvrir qu’ils ont une connaissance, certes approximative, mais très réelle du sujet…

 

Ce n'est, bien sûr, pas le cas des enfants plus jeunes, mais là encore, les antis sont très forts pour manier l’amalgame. On apprend ainsi, par Farida Belghoul, que "les enfants [seront utilisés] dans une propagande interminable à partir de l’âge de 3 mois, quand ils sont déposés à la crèche" !

 

Forcément, si l'on parle de sexualité à des nourrissons...

 

3 C’est une promotion de l’homosexualité

 

Pour les antis, pas de doute : si les associations de lutte contre l’homophobie interviennent en classe, c’est pour encourager les enfants à devenir homos. "Le mariage homosexuel avait pour objectif de faire entrer ce qu’on appelle la théorie du genre (…) à l’école", décrypte Farida Belghoul. 

 

D'ailleurs, raconte Isabelle Ami, enseignante dans le Var et militante anti, quand l’association SOS Homophobie intervient dans l’enceinte de son lycée, impossible de savoir quels mensonges ils profèrent devant les  ados : "Le problème, c’est qu’on n’a pas une bonne visibilité de ce qui est dit, puisqu’ils arrivent à une bonne douzaine."

 

"Très choquée" par cette "propagande", la prof est affirmative : "Tous ces textes et toutes ces images peuvent imprégner les jeunes du lycée. Imprégner les jeunes jusqu’au point qu’ils vont penser que c’est de la normalité."

 

Si l’on se met à croire que les homos sont normaux, où va-t-on en effet ?

 

4 C’est une incitation à changer de sexe

 

Difficile de trouver un texte officiel prouvant que l’Etat français chercherait à faire la promotion du transsexualisme chez les enfants... Mais quand ce n’est pas écrit, on l'invente. Farida Belghoul évoque donc le cas de Thierry, un "Français de Rennes" qui l’aurait contactée après qu’une amie de son fils de 12 ans lui a annoncé "qu’elle voudrait changer de sexe". "Comment cette enfant a pu avoir cette idée ?", questionne l'âme de JRE.

 

Evidemment parce qu’un enseignant perfide l’a probablement encouragée à passer sur la table d’opération.

 

5 C’est un plaidoyer pour la pédophilie

 

Là-encore, pas évident de se référer à un texte officiel qui prônerait les pratiques sexuelles entre adultes et enfants, et pour cause ! Qu’à cela ne tienne, les antis se référent au soi-disant "inventeur" du genre, un Américain appelé John Money (1921-2006). 

Or, cet obscur sexologue était un théoricien de la "chonophilie", un autre terme pour désigner la pédophilie.

 

Il n’y a donc pas de doute : défendre le genre, c’est "justifier la pédophilie" CQFD !

 

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QUI SOMMES-NOUS ?

En janvier 2012, marqué par la souffrance des sans-abris, des sdf et des exclus, un groupe d’internautes se constitue en association de fait baptisée « Collectif Entraides Citoyennes ». Pendant un an, il soutient des projets dédiés au secours d’urgence nés de l’initiative de particuliers et d’associations. Quinze mois plus tard, le collectif décide d’intensifier son action et de devenir une association loi 1901 afin d’étendre son champ d’action.

Objet :

L’association « Entraides Citoyennes » a pour objet de :
1) soutenir toutes les personnes physiques ou morales dans leurs actions au bénéfice des sans-abris, des sdf et des victimes de l’exclusion qui lui en font la demande par : la communication de leurs actions ; l’organisation, la participation ou la coordination d’opérations pour renforcer leurs moyens et leurs ressources ; la collecte et la redistribution de produits de première nécessité : vêtements, hygiène, nourriture, matériel, etc. ; tout autre moyen qui fera l’objet d’une convention

2) soutenir directement les sans-abris, les sdf et les victimes de l’exclusion par tous les moyens, en vue d’un exercice effectif de leurs droits fondamentaux,  notamment : prêt et don de produits de première nécessité ; défense de leurs droits, libertés et intérêts devant toute juridiction administrative, civile ou pénale

Déclaration en préfecture de Paris le 04 06 2013 - RNA n° W751220057 - Publication au JO du 15 06 2013, N° d'annonce : 1418, N° de parution : 20130024.

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